Le harcèlement sexuel en ligne et le cybersexisme sont des violences numériques à connaître.
Le devoir d’un parent est de connaitre les risques qu’entrainent les réseaux sociaux. Ce qui est le cas du harcèlement qui peut suivre votre enfant jusque chez lui, depuis son téléphone.
Le harcèlement ne se limite plus à la cour de récréation, il est dorénavant partout et devient un véritable fléau.
Aujourd’hui, nous voulons vous parler du cybersexisme.
L’enquête de l’éducation nationale de 2014 montre que 21% des filles contre 15% de garçons sont victimes de cyberviolences et dans « 37% des cas, ce sont des actes à caractère sexistes commis par les garçons envers les filles ». Souligne Clémence Pajot, directrice du centre Hubertine Auclert.
Le terme « cybersexisme » désigne les comportements sexistes sur les outils numériques. Qui comportent généralement des stéréotypes, injonctions concernant la sexualité, la façon de s’habiller, l’apparence physique ou le comportement. Avec le sexisme s’instaure alors une hiérarchie entre les sexes et perpétue un système de domination des hommes sur les femmes.
Le cybersexisme, c’est :
Ces cyberviolences ont des spécificités à connaître vis-à-vis des violences « ordinaires » :
– Les outils numériques qui permettent de diffuser un contenu à une vaste audience en seulement quelques secondes.
– Le sentiment d’impunité de l’agresseur qui est renforcé par la distance que les outils numériques permettent d’établir avec la victime.
Netflix nous présente le documentaire « L’Homme le plus détesté d’Internet. » Son nom est Hunter Moore, il est le créateur du site (abominable) IsAnyoneUp.
D’ailleurs, il se nomme lui-même le roi du Revenge porn.
Il a humilié publiquement un nombre incalculable de personnes pour le plaisir. Il aurait piraté des comptes pour ensuite divulguer les photos de ses victimes sans leurs consentement. Et le moins qu’on puisse dire, c’est que c’est une sacrée %$!%.
La série documentaire permet ainsi de mieux comprendre le phénomène de pornodivulgation qui connaît un nouvel essor depuis 2020.
Cette forme de cyberviolence a des conséquences graves sur la victime qui perd confiance en elle, et développe un sentiment d’insécurité.
Le cybersexisme ne se traduit cependant pas de la même façon chez les filles et les garçons.
Notamment parce que les filles sont plus nombreuses à être victimes de ces cyberviolences. On observe souvent deux phénomènes :
Avant tout, vous pouvez renforcer la sécurité de navigation.
Le contrôle parental : mis gratuitement à disposition par tous les fournisseurs d’accès à internet (et navigateurs), il permet aussi de limiter le temps passé sur internet ou de bloquer l’accès à certains contenus.
De plus, il y a des logiciels pour protéger les mots de passe et éviter l’usurpation d’identité. Ils permettent de générer des mots de passe dits « forts » et donc difficiles à pirater.
La configuration des paramètres de confidentialité des réseaux permet ainsi de partager uniquement le contenu que l’utilisateur désire partage.
Familiariser votre enfant aux usages numériques responsables, comme la liberté d’expression et ses limites, les dangers de l’effet de groupe sur les réseaux sociaux.
Mais aussi, apprendre à votre enfant que les propos tenus sur Internet ont des conséquences réelles sur le plan pénal en plus de porter préjudice à la victime.
Installer le contrôle parental sur les appareils numériques de votre enfant, et contrôler régulièrement ses comptes sur les réseaux sociaux et les messageries.
Si vous avez été victime ou si vous voulez aider quelqu’un qui l’a été. Rendez-vous sur le site #StopCyberSexisme ou contactez les numéros verts 3018 ou le 3020 (« Non au harcèlement » et « cyberviolences »).